Le promu Brentford accueille ce soir les Gunners d’Arsenal (21h) en ouverture de la saison 2021/2022 de Premier League. À cette occasion, le club de la banlieue ouest londonienne va devenir la cinquantième équipe à disputer un match de première division anglaise.
Les Bees prêts à piquer
Surnommé les “Bees” (abeilles), le club fondé en 1899 va, pour la première fois de son Histoire, découvrir l’élite du football anglais. Et on peut dire que les hommes de Thomas Frank auront de réels arguments pour tenter d’obtenir leur maintien. Après avoir été défaits en finale des playoffs (1-2 contre Fulham) à l’issue de la saison 2019-2020, les joueurs sont finalement parvenus à la remporter en 2021 (2-0 face à Swansea) et à arracher leur place en Premier League.
Lors de cet exercice couronné de succès, ils ont pu se reposer sur leur attaquant-star, Ivan Toney (25 ans), et ses 33 buts. Mais ce n’est pas tout. Au total, 17 joueurs de l’effectif ont été buteurs lors de la folle saison des “B’s“. La formation londonienne a d’ailleurs terminé avec la meilleure attaque de Championship, inscrivant un total de 79 buts en 46 matchs (soit une moyenne d’1,71 but/match).
Un football moderne
Sur le plan tactique, la formation de Thomas Franck a pour habitude d’évoluer dans un 4-3-3, qui peut d’ailleurs se transformer en 4-2-3-1 (comme ça a été le cas lors à la fin de la saison dernière). Jouant sur une haute intensité et un pressing haut, l’équipe est tout autant capable de conserver le cuir. Est aussi demandé une certaine polyvalence de fait que les joueurs puissent s’adapter en fonction de l’adversaire. Cette volonté est d’ailleurs mise en lumière par une statistique (encore) : 18 joueurs différents ont disputé plus de 900 minutes la saison dernière, offrant une véritable flexibilité d’effectif (les compositions d’équipe ont rarement été les mêmes tout au long de la saison. En outre, un système de jeu plaisant digne des meilleures équipes actuelles.
La “Data Revolution” de Brentford
Si le club du quartier de Hounslow connaît aujourd’hui un tel succès, il le doit en grande partie à son propriétaire, Matthew Benham (également acquéreur du FC Midtjylland au Danemark), qui a racheté l’équipe en 2015. Ancien bookmaker et fondateur de l’entreprise Smartodds (qui propose un nombre énorme de données et de statistiques aux parieurs professionnels), il possède une histoire étroite avec les Bees puisqu’il en est supporter depuis 1979.
Depuis son acquisition, le club a prit un tournant inédit dans sa politique de recrutement. En effet, à l’instar des paris sportifs, Matthew Benham a décidé de mettre à profit ses connaissances et l’utilisations des “datas” pour organiser ses périodes de mercato. Ainsi, il a fait fermer le centre de formation, qui se faisait dépouiller par les grandes puissances du football anglais, et s’est tourné vers l’analyse statistique pour dénicher ses perles rares.
Une méthode lucrative
À l’image des diamants qui sont à polir pour voir leur valeur augmenter, il en va de même avec les joueurs recrutés par le club anglais. C’est ainsi que des joueurs tels que Neal Maupay (acheté 2 millions d’euros à Saint-Étienne en 2017), Saïd Benrhama (acheté 1,7 millions d’euros à Nice en 2018) ou encore Olie Watkins (acheté 7,2 millions d’euros à Exeter City en 2017) ont, à eux trois, permis au club de faire une plus-value de 84,5 millions d’euros sur leurs ventes.